Victoriaville, capitale verte du Québec ?
Cette municipalité du Centre-du-Québec offre pour ses nouvelles résidences qui respectent des critères environnementaux des subventions allant de 3 000 $ à 8 000 $. La ville exige des participants qu’ils se dotent d’appareils Energy Star et qu’ils utilisent de la peinture sans composés organiques volatils. Ils doivent aussi tenir compte des besoins des personnes à mobilité réduite, limiter les changements d’air et recycler au moins 80 % de leurs déchets de construction. S’ils en font davantage, ils récoltent plus de points et la subvention augmente.
Selon le maire Alain Rayes, l’idée est venue des citoyens eux-mêmes. « Des gens me disaient qu’ils voulaient se construire une maison plus verte, mais qu’il n’y avait pas d’expertise ici. » En attendant « que le marché s’adapte et que les prix de produits baissent », la Ville a donc décidé de « supporter le changement ».
Tous les types d’habitations sont touchés, de la maison unifamiliale à l’immeuble d’habitation. L’an dernier, 16 constructeurs ont participé au programme, et en 2012, leur nombre a plus que doublé pour atteindre 8 % de toutes les nouvelles résidences sur le territoire. « Au rythme où vont les choses, d’ici un an ou deux, on devrait atteindre entre 25 et 30 % des résidences », poursuit M. Rayes.
Le maire ne s’en cache pas : l’environnement est aussi une image de marque à Victoriaville. Alors que le compostage commence à peine à s’imposer ailleurs, la Ville fait la collecte des matières organiques depuis déjà 15 ans et est une véritable pionnière du recyclage.
Prosélyte, Victoriaville souhaite que son programme soit repris partout au Québec. Déjà deux villes l’ont sollicitée dans ce but. « Une fois qu’on développe une chose à laquelle on croit, on cherche à le partager avec un maximum de gens, dit le maire. Les gens sont fiers de pouvoir dire qu’ils ont construit leur maison d’une façon plus verte. C’est devenu une valeur que les jeunes, en particulier, s’approprient. » Et ce n’est pas tout, Victoriaville prévoit lancer en 2013 un autre programme du genre ciblant cette fois les rénovations.
Lire le reste de l’article d’Isabelle Porter, Le Devoir.