Libérons Drummondville !
En superficie, il s’agit de la culture la plus importante d’Amérique. Cette graminée règne sur nos villes, nos banlieues, nos parcs, nos terrains de golf. Qui ? Le gazon, bien sûr. Et si l’on se fie aux élus de Drummondville, cette hégémonie n’est pas près de se terminer…
Vous avez fort probablement entendu parler de ce couple qui a fait devant leur maison un jardin, d’ailleurs très réussi selon les images qu’on a pu en voir.
Une heureuse initiative et un beau projet. Mais qui n’a pas eu l’heur de plaire à tout le voisinage puisqu’une plainte aurait été déposée par un citoyen. Jalousie ? Ou bien irritation devant cette culture qui brisait la plate harmonie gazonnée de la rue ?
En tout cas, l’administration municipale a donné suite aux doléances et a sommé les maraîchers urbains de remettre au moins 30% de leur devanture en beau gazon, à défaut de quoi ils s’exposent à des amendes. Pourtant, avant d’investir temps et argent, le couple s’était renseigné pour savoir si les règlements municipaux permettaient un tel aménagement.
Les explications du représentant municipal sont peu convaincantes. Il évoque la préservation de la cohésion de la trame urbaine. Au lieu de leur imposer des amendes, on devrait plutôt encourager les citoyens qui, soucieux de la qualité de leurs aliments ou de l’aspect écologique de leur production (en Amérique du Nord, les aliments parcourent en moyenne 2500 km entre leur lieu de production et la table du consommateur) décident de prendre en main une partie de leur approvisionnement en fruits et légumes.
Appuyons ces nouveaux pionniers. Libérons Drummondville de la tyrannie du gazon !
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